Les ATS sont-ils vraiment la solution miracle pour le recruteur ?

Commençons par une évidence : ATS ou pas, le recrutement, ce n’est pas si facile ! Et l’avènement du Web n’a pas arrangé les choses.
Bien sûr, les réseaux professionnels ont rendu l’information beaucoup plus transparente. Le profil de candidats potentiels est accessible en quelques clics sur LinkedIn ou Viadeo.
Le revers de la médaille, c’est qu’il faut composer avec les nombreux canaux de sourcing, et trouver, dans la multitude d’informations, le ou les profils pertinents.
A ce jeu-là, le recruteur se retrouve rapidement la tête sous l’eau, notamment lorsque le poste nécessite un candidat spécialisé.
Qu’est-ce qu’un ATS ?
Pour résoudre le problème, beaucoup d’entreprises se tournent vers un ATS (Applicant Tracking System) en espérant gagner du temps (et de l’argent).
Selon une étude de l’Apec, en 2017, 27% des entreprises françaises étaient déjà équipées d’un logiciel d’aide au recrutement. Et ce sont près de 66% des entreprises de plus de 1 000 personnes qui utilisent un ATS. Cela montre bien l’importance d’un ATS lorsque l’on est une entreprise traitant un nombre important de candidatures.
Un ATS, qu’est-ce que c’est ?
En quelques mots, l’ATS est une application, un logiciel ou une solution web qui facilite le processus de recrutement. Il assiste les recruteurs à différentes étapes : recherche de profils, suivi des candidatures…
Il permet entre autres de récolter les CV sur le site carrière de l’entreprise et d’y poster des annonces, de récolter les candidatures spontanées, de traiter et gérer les candidatures, de suivre le processus de recrutement et l’avancement du candidat etc.
Certains ATS proposent également des fonctionnalités supplémentaires, comme une prise en charge de la cooptation, des fonctionnalités CRM et facturation (adressées aux cabinets de recrutement notamment), la gestion des formations et bilan de compétences, …
Autrement dit, les ATS font un peu tout… et c’est d’ailleurs leur limite !
Des résultats incertains et des choix multiples
Les recruteurs le disent : les ATS représentent un investissement conséquent au ROI souvent hasardeux. Il est difficile de trouver la bonne solution sur le marché. A partir de 10€ par mois pour les outils les moins chers à plusieurs centaines d’euros, des frais d’installation parfois gratuit (notamment grâce au développement des solutions en mode SaaS), et des durées d’engagements qui baissent (passant globalement d’un contrat de 3 ans minimum à 1 an) : la concurrence est devenue rude et les choix se multiplient. [1]
Un constat : les outils les plus chers et les plus complets se révèlent être plus compliqués à utiliser, nécessitant une longue formation et un temps d’adaptation. Quant aux moins chères, elles n’apportent pas suffisamment d’options pour assister correctement le recruteur.
Le défi, pour une entreprise – notamment une petite structure – est de trouver un système permettant un vrai bénéfice dans la gestion du recrutement, sans s’encombrer d’un outil trop vaste et pénible à s’approprier. Des solutions émergent dans ce domaine.
Le logiciel Workable, par exemple, propose un abonnement adapté aux besoins de recrutement. Les start-ups, quant à elles, optent pour une solution encore plus légère… Et évitent ainsi d’avoir 36 fonctions pour n’en utiliser finalement que deux.
Alors, verdict ?
Si le recrutement, dans une grosse organisation, peut être optimisé avec un ATS classique, les petites structures ont intérêt à opter pour des solutions plus souples et innovantes. Le risque, en optant pour un ATS trop complet, étant de perdre du temps et de l’argent à gérer l’outil, au lieu d’en gagner en simplifiant les procédures. La laisse ne doit pas coûter plus cher que le chien !
Pour ce qui est des fonctionnalités supplémentaires que peuvent offrir un ATS, notamment pour la gestion de la cooptation, tout dépend des objectifs.
Si les RH souhaitent mettre en place un programme de cooptation digitalisé, dans la cadre d’une vraie stratégie RH d’engagement des collaborateurs, il est préférable d’opter pour une solution spécialisée et dédiée qui permettra en plus d’animer les collaborateurs sur le sujet et de gagner en efficacité (découvrez le webinar Keycoopt sur l’animation du programme de cooptation)…

[1] Source : site lecoledurecrutement
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Les commentaires
MR 2 janvier 2017
"La laisse ne doit pas coûter plus cher que le chien !" Conclusion au mieux très maladroite, au pire révélatrice de la conception qu'un recruteur peut a d'un-e futur-e salarié-e!